Le patriotisme, le vrai amour de la Patrie, doit être fondé sur l’amour

Le 21 février dernier à Kalatch-sur-le-Don, à l’ouest de Volgograd (Russie), un prétre ortodoxe russe Dmitri Klimov a tenu un discours remarquable dans lequel il a mis en lumière la dégradation de la société russe. Dans ce discours, Dmitri Klimov blâme la haine, l’indifference et le pseudo-patriotisme qui regnent en Russie. Paris-Moscou sans détour a traduit ce discours. 


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En tant que prêtre, je suis de près l’évolution de notre société. Même si j’évite de regarder la télévision, il m’arrive de regarder certains débats publics. Et je suis atterré de voir avec quelle facilité l’on parle de guerre et même de guerre nucléaire. C’est terrifiant. Au fil des mois, le degré d’agressivité ne cesse d’augmenter dans la société russe. On ne sait pas exactement contre qui, mais les gens se disent prêts à faire la guerre.

Aujourd’hui, on nous parle de patriotisme et de solidarité populaire. Qu’est-ce que ça veut dire ? Encore une fois en tant que prêtre, je vous assure que la haine, si elle peut souder un peuple pour un temps, ne peut qu’à terme, le déchirer. Selon vous, le patriotisme peut-il vraiment être fondé sur la haine ? Au cours de notre histoire, nous avons haï différent type de personnes. Dans les années 1990, nous avons détesté les oligarques. Puis, nous avons appris à haïr les étrangers. Maintenant, nous détestons l’Amérique, l’Europe, et ainsi de suite. Beaucoup pensent que c’est productif. Je crois le contraire.

Le patriotisme, le vrai amour de la Patrie, doit être fondé sur l’amour, vous comprenez ? Sur l’amour de son histoire, le respect et la connaissance. Se nourrir de mythes qui voudraient que la Russie n’ait jamais perdu de guerres, c’est simplement montrer son ignorance, et rien d’autre.

Personnellement je suis convaincu que nos problèmes viennent de l’intérieur et que nous sommes notre propre ennemi.

Je vais vous donner quelques chiffres. Concernant l’avortement, la Russie tient la première place mondiale. Selon les statistiques officielles, il y a 60 avortements sur 100 grossesses. C’est la moyenne nationale. Dans la région de Volgograd, c’est bien pire. Quel genre d’ennemi étranger avons-nous besoin de chercher quand nous brisons nous-mêmes nos familles ?

Faut-il que j’évoque le sujet de l’alcoolisme ? Selon la norme, un individu ne doit pas excéder l’assimilation de 8 litres d’alcool fort par an. Au-delà de ce seuil, on considère que la population commence à se dégrader, que l’alcool devient un danger mortel pour l’individu. Jusqu’à un certain point, la maladie peut être guérie. Puis le médecin te dit : « Nous ne pouvons pas t’aider, rentre chez toi ». C’est un processus irréversible. Vous savez combien nous buvons en réalité en Russie ? 16 litres. Vous comprenez ? Deux fois plus. Alors, qui est l’ennemi dans l’histoire ?

L’integralité de l’article est disponible sur Paris-Moscou sans détour

EMPR en français, contribution de Lili des Cévennes.

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