Nous avons déjà lu et entendu beaucoup de fois que grâce aux efforts des bénévoles, les soldats ukrainiens qui sont sur la ligne de front, reçoivent de la nourriture, des médicaments et tout le nécessaire pour vivre. EMPR a décidé personnellement de vérifier les approvisionnements des militaires dans la zone de combat dans l’est de l’Ukraine.
À la recherche de la vérité notre correspondant a passé trois jours avec un groupe de volontaires, afin que nos lecteurs puissent plonger dans l’incroyable et l’unique système d’aide aux patriotes ukrainiens qui, par la force de l’esprit, la volonté de justice et parfois même au prix leurs propres vies, défendent notre terre de l’envahisseur russe. Lisez notre journal de bord détaillé, du lieu de collecte des provisions à la destination finale, point de distribution aux soldats ukrainiens.
Dès le début de la guerre, quand il est devenu clair que l’Etat était complètement impuissant face à l’agression, les ukrainiens eux-mêmes ont commencé à organiser des centres d’aide à l’armée ukrainienne. Certains préparent l’aide, les autres collectent et emballent, d’autres au péril de leur vies et de leur santé acheminement cette aide jusqu’à la ligne de front. L’auteur de ces lignes a eu la chance de rencontrer ces personnes et d’obtenir l’occasion unique de les accompagner dans un de leurs voyages. Alexandre et Maxime –membres de l’Union Ukrainienne des anciens combattants d’Afghanistan, transportent depuis plusieurs mois de l’aide aux militaires ukrainiens. Ils ont gentiment accepté de m’emmener avec eux.
Premier arrêt, mais non le dernier. Nous nous arrêtons brièvement près d’une maison et récupérons encore quelques colis destinés au front. Puis à la sortie de Kyiv une autre voiture de bénévole bien chargée nous attend. C’est comme une petite caravane, nous quittons Kyiv. Direction Boryspil. Notre voyage commence!
Nous finissons notre café et continuons la route. Alexandre se repose parmi les boîtes sur le siège arrière. Maxime est au volant. Il est d’humeur philosophe. On parle de Maïdan, et de l’avenir de notre pays.
Au fur et à mesure que nous rapprochons de notre destination finale, mon excitation grandit. Bientôt, très bientôt, je vais voir l’autre terre, celle décrite dans mes reportages pendant un an et que j’ai n’ai jamais vu auparavant. Quand apparaitra ce premier point de contrôle militaire ?
Enfin, le premier point de contrôle militaire. Voici la frontière entre les deux Ukraine : L’Ukraine en paix et l’Ukraine en guerre où chaque jour des personnes meurent. Alexandre augmente la vitesse : la trêve officielle est très souvent violée par les séparatistes. Le terrain par lequel nous voyageons est souvent sous le feu de snippers. Paradoxalement, je ne sens pas la peur, mais la pression augmente. Ici nous devons être particulièrement prudents. Alexandre m’ordonne : “à partir d’ici nous n’attachons pas la ceinture de sécurité, car en cas de problème tu n’auras que quelques secondes pour sauter de la voiture. Tu ne peux pas perdre de temps à te détacher. Et tu t’allongeres alors près de la voiture, pas dans le fossé, car il peut être miné”.
« Je vois qu’ils tirent encore ».
« Peut-être c’est l’œuvre de nos partisans ? »
Nous tournons sur un chemin de terre. A travers des fosses et des nids de poule nous poursuivons notre chemin vers notre première destination –un petit village situé à proximité de la base du 11ème bataillon d’infanterie mécanisée. La terre est sèche, les bâtiments délabrés, des tentes militaires vertes, des équipements. Près de la caserne, un gros camion de couleur sable est en réparation. Un peu plus loin un autre camion vert avec une cabine tordue, presque déchirée. Il y a quelques jours il a été touché par un obus. Ce camion transformé en un amas de ferraille aurait été mis à la casse dans l’armée d’un autre pays, mais l’armée ukrainienne connaît une grave pénurie d’équipements. C’est pour cette raison que les artisans de la 11ème brigade font l’impossible : réparer ce camion qui sera de nouveau leur fidèle serviteur.
Il déclare : « Je souhaite que notre pays devienne un leader en Europe, pour ça nous devons nous éloigner de ce esprit « soviet ». Malheureusement certaines populations de notre pays continuent de vivre dans l’espoir d’une renaissance de l’Union Soviétique et la Russie l’utilise dans sa propagande. Ils disent que quand nous étions dans l’Union Soviétique les prix étaient bas et le niveau de vie plus élevé. Mais l’empire se crée et se disperse alors que l’Etat fondé sur la base de l’idée nationale a été et reste toujours. »
Comme tous les militaires de l’armée ukrainienne, « Féroce » n’a pas oublié de remercier les bénévoles pour leur travail :« Mon vœux, un meilleur avenir pour nos enfants et petits-enfants. Je pense que nous y parviendrons. Pour le moment les gens ont montré ce qu’ils peuvent faire. Ce sont des gens qui soutiennent l’armée, et, grâce à eux, l’armée ukrainienne se remettra sur pieds. Jusqu’à présent, les bénévoles aident à réparer et à acheter des équipements, des vêtements, de la nourriture, et de tout. Tous cela, grâce aux gens. Alors l’armée est devenue vraiment populaire ; ils ont montré ce qu’ils pouvaient faire. Nous avons aussi changé notre attitude envers nos proches. Quand j’ai été blessé, j’ai vu des gens qui ont essayé de m’aider. Je n’avais jamais vu ça avant. Je pense toujours que la situation dans laquelle nous vivons, fera de nous un peuple plus fort. »
Le camion démarre lentement. Je continue à discuter avec Andriy.
-« Andriy, pourquoi êtes-vous ici personnellement ? «
-« Personnellement, je fais quoi ? Je n’ai aucun droit d’être ailleurs. Je participe pour la troisième fois aux manœuvres militaires. Je suis formé pour ça. Je dois le faire pour mon fils, pour sa mère, pour tous les gens que je connais. Je dois juste le faire. Je crois en un avenir meilleur pour l’Ukraine. Je ne peux pas ne pas y croire. Je dois y croire. »
Les colis destinés à ce bataillon sont déjà déchargés. Parmi eux il y a une petite boîte blanche. C’est le cadeau pour le 11ème bataillon de la part de la petite Masha, huit ans, habitante de Kyiv. Elle passe le colis à chaque caravane. Les soldats viennent vers nous, ils nous remercient. A côté d’eux un petit chiot très joyeux avec ses grandes pates sales. Un des soldats gratte les oreilles du chiot : « Quand je vais rentrer en congé à la maison je vais le prendre avec moi. Il sera mon animal de compagnie».
Lisez la suite de l’histoire bientôt sur notre site.
EMPR en français, Lili des Cévennes. L’article a été traduit par Ulyana Vlasyuk
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